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La cafetière à dépression, aussi appelée cafetière à siphon, est la machine idéale pour distinguer l’amateur de café du passionné. En effet, il faut de la passion pour la boisson et utiliser encore ce système qui, reconnaissons-le, est quelque peu tombé dans l’oubli.
Et c’est un tort ! En effet, la cafetière à dépression permet de faire un excellent café, très bien dosé, aromatique. Mais son principe un peu particulier en fait aussi une machine autour de laquelle il y a tout un cérémonial. Et ce dernier compte dans le plaisir de préparer et partager un café en famille ou entre amis.
Parce qu’elle mérite de revenir en force dans nos cuisines, parce que le café y est réussi, découvrons ensemble la cafetière à dépression.
Le concept de la cafetière à dépression
Avant de goûter le café, il est déjà intéressant de comprendre ce qu’est cette machine tout à fait particulière.
Quelques lignes d‘Histoire
Le principe de la cafetière à dépression ou cafetière à siphon est né dans la première moitié du 19e siècle, vraisemblablement autour de 1830 à Berlin. Si de prime abord le design de la machine semble étonnant, son concept rejoint celui de l’alambic avec lequel elle partage quelques similitudes. La cafetière à piston a connu un vrai succès commercial jusque dans les années 60.
Aujourd’hui, elle est une machine plus confidentielle, commercialisée par seulement quelques marques qui veulent se positionner sur le créneau du slow coffee. La qualité du café obtenu ainsi que le design très réussi et atypique de ces machines permettent de conserver un socle de passionnés.
Bon à savoir : le slow coffee est un terme qui regroupe toutes les façons de faire du café sans jouer sur la vitesse de préparation. La cafetière filtre ou la cafetière à dépression font partie du slow coffee.
Une cafetière à dépression, comment ça marche ?
Une cafetière à dépression se compose de 4 élements principaux. Il y a deux bols de verre, idéalement du borosilicate, un type de verre résistant mieux à la chaleur. Le bol du bas est appelé la verseuse, celui du haut la tulipe. Ce sont là les deux éléments principaux.
Il faut ajouter selon les modèles un système de chauffage, indispensable au procédé. Il peut s’agir d’un récipient d’alcool à brûler ou de gaz, mais on peut utiliser aussi une plaque chauffante.
Enfin, il y a un système de filtration du café qui se fixe au bas de la tulipe et qui va permettre donc de filtrer le café. Et il y a un tube de verre qui relie les deux bols.
Le fonctionnement est en réalité très simple et agit par un simple phénomène de physique. L’idée est de faire chauffer l’eau contenue dans la verseuse, à l’aide donc d’un récipient contenant du pétrole, de l’huile ou tout simplement de l’alcool ou gaz à brûler. L’eau chauffe, la pression de l’air va augmenter et s’élever, emmenant avec elle l’eau du récipient du bas.
Cette eau va se mélanger avec le café moulu présent dans la partie supérieure. Une fois toute l’eau aspirée, on réduit la température afin de ne pas brûler le café tout en maintenant une pression suffisante pour conserver le café avec la mouture. On coupe ensuite le système de chauffage, la pression redescend et le café avec. Il passe donc par le filtre et revient dans la verseuse.
En 4 à 5 minutes, vous venez d’obtenir un café doux, aromatique, et obtenu d’une façon peu conventionnelle. Laissez-le refroidir quelques instants pour mieux profiter de ses saveurs.
Les grandes marques de cafetière à dépression
En termes de volume, le marché de la cafetière à siphon est évidemment bien moins important que celui de la machine expresso avec broyeur de grain. Il y a cependant quelques marques qui continuent de proposer une collection de ces machines.
- Cona : marque britannique, fondée en 1910.
- Bodum : marque danoise fondée en 1947. Elle est spécialisée dans le slow coffee.
- Hario : marque japonaise créée en 1921. Elle est spécialisée dans la fabrique du verre. Elle est réputée pour le Hario V60.
- Yama : marque taïwanaise.
Le saviez-vous ? Vous craignez que le slow coffee soit vraiment trop slow ? Mettez de l’eau frémissante dans le réservoir inférieur et chauffez-la, la pression va augmenter presque instantanément.
Pourquoi choisir une cafetière à dépression ?
The show must go on
Présentez votre cafetière à dépression la prochaine fois que vous servirez le café à vos amis ou à de la famille à table et vous verrez que c’est un show. L’esthétique de la cafetière interpelle, le principe de pression dépression aussi. Une cafetière à siphon c’est tout un petit cérémonial, une préparation qui font partie du moment café. On y prend plaisir et, soyons honnête, on frime un peu !
Le prix
Une cafetière à dépression est principalement composée de deux récipients de verre et d’un petit brûleur. La conception, parce qu’ancienne, est assez simple finalement. Ainsi, on trouve la plupart des modèles sous la barre des 200 €. On peut aussi faire le choix d’y mettre plus cher, mais pour des machines à l’esthétique bien plus soignée avec du bois, une structure plus alambiquée ou un verre très travaillé.
La qualité
Après tout, c’est bien là le cœur du problème et la cafetière à dépression ne peut pas décevoir. Laissant infuser le café de façon douce, les arômes sont extraits complètement, sans amertume. Et il est facile d’obtenir un café personnalisé en fonction du grain et de la puissance qu’on aime lui donner, le tout en jouant sur le broyage puis la quantité.
Les meilleurs modèles cafetière à dépression
Hario Tecnica
- 600ml capacité pour 5 tasses de café
- Possède un filtre en tissu
- Fourni avec une cuillère doseuse (8-10g)
- Permet un café aromatique et doux
Bodum Pebo
- Bol inférieur avec la capacité d’1 litre
- Cafetière classique avec brûleur à gaz
- Pour la préparation de 8 tasses
- Conserve la philosophie du slow coffee
Bodum Mocca
- Bols inférieur et supérieur en verre borosilicate résistants à la chaleur
- Capacité de 50 cl pour 4 tasses
- Réchaud à gaz en inox brillant (rechargeable)
- La double filtration assure un rendu parfait des arômes de café
Bodum Pebo, avec brûleur à gaz, un classique
La Pebo du fabricant danois Bodum se veut un modèle fonctionnel et efficace tout en conservant la philosophie du slow coffee. Ainsi, la cafetière à dépression se compose de deux récipients de verre, d’un support pour poser l’ensemble afin de laisser fonctionner le brûleur à gaz.
Le travail sur le design est simple, sans fioriture pour mieux laisser s’exprimer le principe physique de la dépression.
Avec son bol inférieur d’une contenance de 1 litre, on peut faire du café pour 8 personnes. Le brûleur à gaz est fourni et vous trouverez sur Amazon les recharges de gaz pour briquet sous forme de petite bonbonne, les mêmes que celles que l’on utilise aussi pour les chalumeaux de cuisine par exemple.
Complète, avec un design typique du style de cafetière à siphon, efficace et abordable, elle est une très bonne entrée en matière.
Bodum Mocca
- Bols inférieur et supérieur en verre borosilicate résistants à la chaleur
- Capacité de 50 cl pour 4 tasses
- Support de cafetière en inox garni de liège naturel
- Réchaud à gaz en inox brillant (rechargeable)
- La double filtration assure un rendu parfait des arômes de café
- Méthode plébiscitée par les torréfacteurs du monde entier
La cafetière à depression Bodum Mocca Siphon est la première cafetière à dépression commercialisée par Bodum et conçue par le créateur de la marque, Peter Bodum, en 1956. Cette Version d’aujourd’hui est une sorte de mise à jour qui a conservé les fondamentaux qui sont l’efficacité, le style, la légèreté.
La Bodum Mocca est conçue en borosilicate, un verre particulier similaire au Pyrex. Il supporte ainsi très bien la chaleur en plus d’être solide. Cette cafetière permet de faire 4 tasses, soit 50 cl de café. Elle fonctionne avec un brûleur gaz facile à recharger. À noter qu’elle est équipée d’un filtre permanent qu’il suffit de rincer sous l’eau, et non d’un filtre en tissu. Beaucoup apprécient, d’autres reprochent au filtre permanent d’être moins adapté aux plus fines moutures.
Le design est assez classique puisqu’il mélange, mais de façon très réussie, le verre et le liège de la poignée. Au niveau des contenants, on retrouve un classique bol rond et une tulipe.
Enfin, question goût, le café est évidemment réussi, très aromatique. Comme avec les brûleurs gaz, prends soin de couper le système de chauffe dès la fin de la montée en pression de l’eau afin de ne pas brûler le café et le rendre amer.
Hario Technica
Hario est depuis longtemps une référence dans le domaine du verre, sa spécialité, qui se traduit dans le monde du café par des cafetières slow coffee très appréciées. On pense à l’iconique V60 en premier lieu.
Ici, sur cette cafetière à dépression on retrouve le savoir-faire de la marque au travers d’une tulipe légèrement cylindrique, forme que les puristes apprécient particulièrement pour sa plus grande efficacité à mélanger les arômes. Le reste du design est lui aussi assez classique mais irréprochable.
La Technica est conçue pour 5 tasses de café et possède un filtre en tissu, lui aussi très apprécié des puristes de la machine à siphon. Ce modèle, sous la barre des 100 €, saura les combler tant pour son design, sa technique, que pour le café aromatique et doux qu’elle permet.
Comment affiner son choix d’une cafetière à dépression
Il n’y a pas que le design qui doit guider votre choix d’une cafetière à dépression plutôt qu’une autre. Certains aspects techniques sont à prendre en compte.
Quel type de verre doit-être employé ?
Il y a principalement deux types de terres qui sont utilisés pour les cafetières à dépression. Les premières utilisent du verre simple. Même si c’est résistant à la chaleur, il y a tout de même une certaine fragilité dans le matériau. Mais ces machines ont pour elle l’avantage du prix, le verre ne coûte pas grand chose à produire.
L’autre matériau est un verre particulier appelé borosilicate. Il est employé depuis bien longtemps, c’est par exemple lui que la marque Pyrex utilise pour ses produits résistants aux chocs thermiques. Le borosilicate est plus cher mais chauffe mieux et est naturellement plus résistant.
Quel filtre dois-je mettre ?
Les cafetières à dépression sont déjà équipées d’un filtre qui se place au bas de la tulipe et qu’un hameçon permet d’accrocher au bas du siphon reliant les deux contenants. Il a cependant là aussi deux écoles concernant le filtre.
On trouve le filtre permanent, un filtre métallique à l’image de ceux des cafetières à piston. Ils sont faciles d’entretien mais ne permettent pas d’utiliser une mouture très fine.
L’autre solution pour le filtre c’est celui en tissu. Cela demande un peu plus d’entretien puisqu’il faut le laver régulièrement. Cependant, il ne laisse passer aucune mouture, ce que les puristes apprécient particulièrement.
Le choix du brûleur
Par souci de commodité, les cafetières récentes ont un brûleur à gaz qu’il suffit de recharger avec une petite bonbonne de gaz à briquet par exemple. C’est simple et économique. Néanmoins, cette solution vous impose de vous consacrer entièrement à la préparation de votre café car laisser la chambre du bas chauffer sans eau revient à brûler le café contenu dans la tulipe. En quelques secondes, il est trop tard. Au bout de 2 ou 3 fois maximum cela ne devrait plus être un souci.
Avec un brûleur électrique, la manipulation est plus simple puisque la chauffe et le maintien à température sont automatiques. Par contre, ce sont des machines peu présentes dans le commerce, et plus onéreuses.
Quel entretien pour la cafetière à siphon ?
La question de l’entretien est simple puisqu’il suffit de nettoyer les deux contenants en verre ou de les passer au lave-vaisselle. Il reste le filtre, qui se nettoie à l’eau tout simplement. Vous pouvez opter de temps en temps pour un nettoyage plus en profondeur, avec du vinaigre, mais ce n’est vraiment pas l’entretien qui vous fera du souci sur ce type de machine.
Prenez simplement le temps de nettoyer la cafetière après usage, en particulier pour le filtre en tissu qui, dans le cas contraire, se tachera de façon indépendante très vite.
Le choix de votre café
Pour une cafetière à dépression, vous pouvez utiliser n’importe quel café. Par contre, il y a deux points à retenir.
Le résultat ne sera optimal qu’avec du café fraîchement moulu. Un moulin à café est donc une nécessité pour ne pas dire une obligation.
Enfin, il faut choisir une mouture de niveau café filtre (qui fonctionne elle aussi sur le principe du l’infusion). Trop grossière votre café sera amer, trop fine la mouture passera au travers du filtre ou sera trop légère en goût.
Faut-il acheter une cafetière à dépression ?
Vous, les adeptes du café express qui râlez chaque matin devant la lenteur de votre thermoblock qui chauffe votre expresso en 30 secondes et que vous ne trouvez pas assez rapide, passez votre chemin.
Vous qui aimez prendre le temps de faire un café comme vous le feriez avec une machine manuelle, bonjour. Pour vous, il faut passer à la cafetière à dépression. Icône du slow coffee on aime ses qualités indéniables lorsqu’il est question de goût du breuvage. Aromatique, parfumé, facile à déguster, léger, le café est un vrai plaisir. Et puis, reconnaissons aussi que le principe physique, pourtant de base, de la pression dépression est plaisant à voir lorsqu’elle s’applique à notre café.
- Le café par dépression, ça a du style !
- Le prix de la machine
- La qualité du café
- L’organisation du caréonial
- Fragilité relative du verre
- Le temps de préparation et la nécessité de laisser la tasse se refroidir
FAQ :
Quelles sont les grandes marques idéales pour retrouver des pièces en SAV ?
Avec les cafetières à dépression, voyez Hario, Bodum, Yama et Cona. Ce sont les marques les plus courantes, et donc celles pour lesquelles le SAV sera aussi le plus simple.
Quel café utiliser ?
Peut importe le café ou la torréfaction, ce qui compte c’est la mouture. Votre moulin devra être réglé comme une cafetière filtre.
Quelle différence entre une cafetière à dépression et une cafetière à siphon ?
Il y n’a pas de différences entre le modèle à dépression et le modèle à siphon.
Puis-je faire un expresso avec ma cafetière à dépression ?
Non, l’expresso a besoin d’un système mettant l’eau sous pression, ce qui est l’exact inverse avec la cafetière à dépression. Elle fonctionne sur le principe de l’infusion. Il n’est donc pas possible d’obtenir un expresso